Je vous donne ici mon avis sur le livre The Truth (La vérité – un livre sur les relations qui dérange). Ce livre fait suite à The Game de Neil Strauss. Ici, l’auteur explique comment il gère ses relations entre addiction au sexe, relation libre, relation ouverte, libertinage, polyamour, monogamie, etc.
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Neil Strauss : The Game puis The Truth
Que penser du nouveau livre de Neil Strauss : The Truth (La Vérité) qui fait suite à The Game ?
De quoi parle The Game ?
En résumé, The Game, c’est un peu le livre de référence de la communauté de la séduction, des pick up artists, c’est un livre que j’ai lu cinq fois. C’est l’histoire de cet écrivain, Neil Strauss, qui était un gros loser avec les femmes, un gros geek, et qui décide de changer sa vie au cours d’une enquête qu’il mène sur le monde un peu underground des pick up artists. Et là, il se forme au game, il devient un pick up artist. Il raconte les différentes phases par lesquelles il est passé, les femmes qu’il a levées etc.
Et The Game se termine par un happy end où il rencontre (soi-disant) la femme de sa vie : c’est sa petite amie.
Entretemps, il y a eu Rules of the game (Les règles du jeu)
Il se trouve que plus tard, il a écrit une suite à The Game, une suite de nouvelles dans lesquelles on comprend qu’en fait, ça n’a pas marché avec elle, et là, il explique comment il gère ses relations après The Game.
C’est le moins connu de ses bouquins sur le game : « Confessions d’un virtuose de la drague / 30 jours pour séduire ».
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Puis, The Truth
Au début, il est avec une fille qui s’appelle Ingrid, qui est gentille, douce, jolie, donc a priori le genre de filles pour lesquelles on se met au game, pour trouver une copine comme ça. C’était mon cas au début, c’était pour trouver une super copine. Et puis, il est vrai que le game, c’est addictif, le sexe, c’est addictif.
Quand vous commencez à avoir des expériences dans ce domaine, il est facile – surtout si vous avez un vide à combler – de tomber dans l’addiction. Est-ce que j’étais en manque quand j’étais jeune ? C’est peut-être pour ça que je suis allé vers l’excellence dans ce domaine, parce que j’en avais souffert avant, parce que les meufs ne s’intéressaient pas à moi, et que j’ai voulu combler ce vide.
Donc, en gros, c’est un peu sa thérapie. Et pourquoi il n’arrive pas à rester fidèle à sa copine ? pourquoi n’arrive-t-il pas à garder des relations monogames, à fonder une famille ?
Fabrice Julien et Neil Strauss : mêmes problèmes de PUA ?
Neil Stauss est beaucoup plus vieux que moi, il a au moins dix ans de plus ou vingt.
Apprendre à réussir une relation de couple
Je vais avoir trente ans, et ce sont des problématiques auxquelles je me suis déjà confronté, parce qu’à 25 ans on ne se pose pas forcément ces questions mais à 30, si.
Si on trouve la femme de sa vie c’est cool, mais sinon ce n’est pas facile. Je me suis donc pris la gifle des trente ans et je m’interroge.
Au niveau de « savoir approcher, séduire, coucher », jusque là j’y vais, mais ensuite, pour les relations, j’ai plus de difficultés. Il vrai que j’ai toujours eu des relations plus ou moins ouvertes, mais ce sont des choses que j’ai du mal à maîtriser. C’est sur le nombre que je trouve des chouettes filles avec qui j’ai de bonnes relations, mais je n’ai pas vraiment eu d’éducation sur les relations. C’est peut-être pour ça qu’aujourd’hui je crée des vidéos qui m’intéressent, des articles sur « comment gérer ses relations ». Je fais encore des recherches, j’apprendrai encore moi-même, et puis on verra.
(Depuis, j’ai travaillé et sorti : Le guide du couple heureux)
Approcher, séduire, baiser, OK, après on a parfois aussi envie de construire. J’ai eu la chance de rencontrer des filles douces, féminines, intelligentes, mignonnes, et c’est dur de se demander « mais pourquoi tu continues à aller en baiser d’autres, qui sont moins féminines, ou qui baisent moins bien, ou qui sont moins douces, moins gentilles, moins intelligentes, pourquoi tu vas baiser ailleurs, juste parce que c’est différent ? ».
Vers quel type de relation s’orienter ?
Ce qui est difficile, c’est aussi de choisir le genre de relation qu’on veut gérer : le libertinage, le polyamour, la monogamie ? Je n’ai pas envie de me dire à 35-40 ans : c’était la femme de ma vie et j’ai tout gâché pour faire mes conneries, et maintenant je me retrouve vieux et seul comme un con, ou avec une fille par défaut qui ne lui arrive pas à la cheville. Ca fait réfléchir. Je ne dis pas que j’ai la science infuse et que c’est inéluctable, c’est que je viens de lire ce livre et que cette fille serait mon Ingrid. Je n’ai pas envie de la louper.
Si vous avez 17-18 ans, vous n’y pensez pas, mais si vous arrivez en âge de fonder une famille, oui.
L’histoire de The Truth
Au début du livre, Neil Strauss se fait chopper la main dans le sac à tromper sa copine, donc c’est : soit il va en cure de désintoxication sexuelle, soit c’est terminé. Alors il décide de faire une cure. Il va dans une clinique pour les sex addicts, et là bas, ils lui font des thérapies, évoquant des problèmes avec sa mère, les relations entre sa mère et son père.
Les inconscients s’attirent pour des relations saines ou malsaines
Lui, il dit que c’est un enchevêtrement, que sa mère vivait sa relation par procuration avec lui, qu’elle l’a un peu étouffé. Il raconte aussi ses problèmes avec son père, qu’il avait pris un peu pour son confident. Et sa copine était dans le schéma inverse : elle était en mode « j’ai un père absent, donc j’ai un manque à combler ».
Donc elle était en gouffre affectif, en manque d’amour, en recherche d’amour, et lui était en « évitant de l’amour ». Elle en donnait énormément, et pour lui c’était « j’évite l’amour ». Ce sont deux schémas qui, apparemment, se complètent, bien parce que ce sont les inconscients qui font souvent les couples.
La monogamie est-elle contre-nature ?
Donc, au cours de cette thérapie, il a mis ça sous le nez d’Ingrid. Ce qu’il dit, lui, c’est que le fait d’avoir couché avec d’autres femmes, c’était biologique, c’était sa programmation, c’est-à-dire : si tous les hommes pouvaient le faire, est-ce qu’ils ne le feraient pas ? Dès qu’un mec a un peu de pouvoir, la plupart du temps, il n’est pas monogame : les rois, les sultans avaient des harems. La question est : est-ce qu’on aime coucher avec différentes femmes parce qu’on est programmé biologiquement, les mâles alpha étant polygames, ou est-ce que c’est un problème dans nos têtes, est-ce qu’on est malades ? On est dans une société qui diagnostique tout, met des étiquettes sur tout, et qui déclare tout le monde malade.
Je me reconnais des points communs avec Strauss, quand il dit qu’il avait un trouble anxieux généralisé, on m’en avait diagnostiqué un à une époque. Concernant ma mère, il y des gens qui trouvent à y redire, mais j’adore ma mère, nous sommes proches, on peut faire un parallèle avec la sienne, c’est sûr, mais est-ce vraiment maladif ? Il y en a tellement qui souffrent de misère affective, de misère sexuelle. Quand vous êtes dans l’autre extrême, quand vous vous en êtes sorti, on dit que vous êtes malade aussi, ça fait réfléchir.
Neil Strauss à la recherche des différents types d’amour
Après, il sort de la clinique, il dit « fuck off, je vais voir s’il n’y a pas de différentes approches de l’amour qui peuvent me convenir mieux que la monogamie ».
Polyamour
Il raconte qu’il quitte sa copine pour aller à la rencontre du polyamour. Et donc il raconte qu’il a rencontré des gens qui organisaient des rites religieux pour coucher ensemble. Il y avait des prêtresses du polyamour, une approche un peu extrême, avec un rite religieux parce que les femmes ont besoin de faire des préliminaires émotionnels avant le sexe. Quant à eux, les hommes étaient là pour tirer leur coup, en gros, c’est ce qu’il raconte.
Puis, il a rencontré des approches plus traditionnelles du polyamour, souvent des relations en triangle. Par exemple, une femme qui sort avec deux mecs, qui sont parfois bi et sortent ensemble aussi, parfois c’est un mec qui sort avec deux femmes qui sont bisexuelles et couchent ensemble aussi. Cela marche mieux pour les personnes qui sont bisexuelles. Il raconte aussi qu’il est allé avec trois femmes pour des relations polyamoureuses, mais que c’était une catastrophe.
Libertinage
Il s’est ensuite intéressé au libertinage. Et il dit que c’est bien parce que ça oblige les gens à entretenir leur corps, à toujours apprendre à séduire. Il dit qu’il y a beaucoup d’hommes candaulistes – j’ai fait un article sur le candaulisme. Et donc il raconte qu’il y a des candaulistes qui aiment qu’un autre homme prenne leur femme devant eux, parce que cela valide leur femme, à cause, selon sa théorie, du manque d’approbation du père : ils cherchent l’approbation de leur père à travers ça, en donnant leur femme à quelqu’un d’autre.
Il dit que lui, il n’arrivait pas à partager vraiment ses copines, que l’approche du libertinage, il l’a fait en tant qu’homme seul ou avec des plans cul. Ce livre est donc assez décevant pour ça, j’aurais aimé qu’il fasse du libertinage avec Ingrid et qu’il nous raconte comment il l’a vécu. Parce que là, il était juste avec un plan cul qui s’appelait Sage, une relation de trois mois, et il raconte qu’il est super jaloux quand Ingrid part en vacances avec un autre mec, qu’il s’imagine des trucs. « Et si c’était la femme de ta vie ? Réfléchis ! »
Il y a des gens mariés qui vivent très bien leur libertinage. Je pense que ça dépend des conditions, cela dépend avec qui on fait le libertinage, chaque couple peut avoir ses règles. Dans le livre, il dit que le libertinage, l’échangisme du moins, c’est quelque chose qui va consolider les couples solides et briser les couples fragiles. Pourquoi pas ? J’ai déjà entendu cette phrase dans le monde libertin.
La conclusion de The Truth
A la fin, il raconte que finalement Ingrid lui manque trop. C’était sa meilleure amie – un peu comme moi et ma partenaire, la similitude est incroyable -.
Du coup, il décide de la recontacter mais elle ne répond pas à son message…
Alors, il fait un gros travail sur lui-même, il fait plusieurs thérapies pour résoudre ses problèmes avec ses parents, et tout à coup, pouf! Tout a disparu, toutes ses envies d’autres femmes ont disparu, il a juste envie de monogamie et de fonder une famille, comme par magie ! Il reçoit un courrier du frère d’Ingrid qui l’invite à son mariage, et là, il la revoit, il la reconquiert.
Ca a l’air un peu tiré par les cheveux, un peu comme quand il termine The Game en disant « c’est la femme de ma vie, j’ai trouvé l’amour », c’est une fin aux allures bien-pensantes, politiquement correctes, qui a l’air un peu miraculeuse. Mais pourquoi pas, s’ils sont amoureux, et s’il a réussi à surmonter ses problèmes ?!
En gros, selon lui, il avait besoin de combler un manque de confiance en soi, un gros besoin de validation. Il était drogué au sexe, et il avait besoin d’apprendre à faire fonctionner une relation, et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Aujourd’hui, il a un fils avec elle et ça se passe très bien.
Mon avis sur The Truth
Je suis quand même un peu étonné de la simplicité du dénouement, je ne dis pas que c’est faux ou impossible, c’est juste mon avis. Je vous invite quand même à lire le livre pour réfléchir.
Pour ma part je trouve que c’est beau, c’est beau de se dire qu’on a trouvé une femme qui est aussi sa meilleure amie, son amante, avec qui fonder une famille. Je regrette juste qu’il n’aie pas fait ses expériences de relations parallèles avec la femme de sa vie. S’il les fait avec des plans cul ou tout seul, c’est comme les mecs seuls en boîte libertine, ils sont juste là pour prendre, ils ne donnent rien… ce ne sont pas forcément des libertins, c’est un peu facile.
Finalement, on a des parcours assez similaires, on écrit, on est pick up artists. Cela ne veut pas dire que lui, c’est moi, que je dois l’imiter, mais il y a des choses qui me font réfléchir dans ce livre.
Je ne suis pas d’accord avec tout : la simplicité, les rapports avec les parents, Freud, Lacan etc. Est-ce que ce ne serait pas simplement une histoire de croyance limitante ?
C’est dur de faire de l’échangisme pour la première fois avec sa copine, mais ça peut être libérateur si on est sûr de soi, si on n’a pas peur qu’elle nous abandonne, si on est sûr qu’elle nous aime et que c’est juste quelque part un jeu. Mais si on fixe des règles, des conditions, ça marche beaucoup mieux et ça permet de rencontrer des personnes souvent sympa, c’est cool.
Est-ce que ce n’est pas être déviant ? Chaque couple doit avoir sa vérité. Si la relation marche bien, le libertinage peut très bien marcher ; si elle a déjà des difficultés, ce sera un peu plus difficile.
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Perso, je ne pense pas que vouloir coucher avec des femmes, ce soit être un malade mental. Et puis personne n’est à 100% équilibré. Il ne faut pas rêver, il est utopique de dire qu’en trois mois de thérapie il est devenu parfaitement équilibré. Pour moi il y a quelques faiblesses dans ce livre, mais ça reste une étude intéressante. Je devrais peut-être faire un livre ou un article sur les différentes relations qui peuvent exister, le débat est ouvert.
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